,

DÉFI | STÉPHANIE SIMPSON ET SON TOR DES GÉANTS

Source et crédit photo : Stéphanie Simpson | [Extrait] DISTANCE+, 26 janvier 2025

En septembre 2024, au cœur des reliefs escarpés de la vallée d’Aoste, en Italie, l’ultra-traileuse Stéphanie Simpson n’avait jamais autant exploré ses limites. Avec ses 352 km et 24 000 m de dénivelé positif, le Tor des Géants a bousculé la Québécoise qui, même après quelques mois de recul, peine à trouver les mots justes pour décrire l’intensité de son « incroyable aventure ». Au cours des 135 heures d’affilée passées dans la montagne avant de franchir l’arrivée à Courmayeur, cette athlète expérimentée dans l’ultra-endurance a affronté les affres de la déshydratation, la neige et le vent glacial, la souffrance physique amplifiée par une blessure au pied ainsi que la fatigue extrême dû à l’enchaînement de nuits sans sommeil. La peur aussi, d’être happée par le vide à mesure que la lucidité lui manquait.

À l’aube de la quarantaine, l’ultra-marathonienne a pourtant l’habitude des défis à rallonge, des courses qui durent des jours et jouent des tours à l’esprit et au corps, à l’image des épreuves de type « backyard » – qui consistent à faire le plus grand nombre de fois un parcours de 6,7 km en moins d’une heure -, dont elle est, entre autres, spécialiste. Dans ces formats, rien de comparable avec l’accumulation des montées et des descentes abruptes, la technicité de certains sentiers alpins ou encore l’altitude, régulièrement au-delà des 2000 m pour la majorité des cols à atteindre. Une chose est sûre, cette course lui laissera « une empreinte indélébile ». Et la satisfaction d’avoir accédé à ce qui l’attire à chaque fois dans ce genre d’efforts : le temps d’une épreuve, s’extraire d’une « vie qui va trop vite » et impose toutes sortes de contraintes. Se focaliser sur l’instant présent.

» Consultez l’article