ÉVÉNEMENT | MARATHON BENEVA DE MONTREAL « RIEN À ENVIER » À LA CLASSE MONDIALE
Source et crédit photo : LA PRESSE | Dominick Gravel | Olivier Jean | [Extrait] LA PRESSE, William Thériault, 16 septembre 2025
Alex Ratthé ne fait pas qu’organiser le Marathon Beneva de Montréal. Directeur général de Courons MTL, il est lui-même un coureur aguerri, qui survole la mythique distance des 42,2 kilomètres un peu partout sur la planète – parfois même au sein du circuit Abott World Majors.
« C’est un mélange de fébrilité, d’excitation et de nervosité », lance-t-il, en entrevue avec La Presse, à quelques jours du début de l’évènement, prévu le week-end prochain. Derrière lui, au parc Maisonneuve, les préparatifs battent leur plein.
Vendredi, l’épreuve du Mile rassemblera les coureurs les plus rapides au pays, dont l’olympien Charles Philibert-Thiboutot, qui l’a remportée l’an dernier. Samedi suivront le 1 km, le 5 km et le 10 km. Puis, dimanche, le demi-marathon et le marathon se tiendront. Des coureurs de calibre international sont attendus chez les élites.
Au total, 32 500 coureurs et coureuses prendront le départ sur trois jours à Montréal. De ce nombre, 19 000 le feront dimanche, à l’occasion de l’épreuve reine du marathon, accompagnée du demi-marathon. C’est une augmentation de 20 % en participation par rapport à 2024.
« L’engouement de la course n’a jamais été aussi important, aussi populaire », selon Alex Ratthé. Après tout, les inscriptions affichent complet dans chacune des distances, cette année.
Mais attention : la course à pied monte en popularité, et c’est quelque chose de bien. Mais, comme l’ont montré plusieurs reportages dans les médias en 2025, il est possible d’y aller trop fort, trop vite.
L’application Strava, par exemple, qui comptabilise les performances sportives, peut autant être un motivateur qu’un outil anxiogène pour certains. Et avec la culture des réseaux sociaux, certains se mettent à courir, s’inscrivent à un marathon pour « cocher une case », avant de frapper un mur.
« Souvent, les gens qui font ça vont se blesser, vivre le pire moment de leur vie. Ils vont avoir un reality check. Puis, ils vont changer leur approche, adopter un plan structuré, prendre un coach. Ils vont commencer à s’entourer et prendre la course plus au sérieux. Ils se rendent compte que c’est compliqué, courir un marathon », lance-t-il avec une pointe d’ironie.
« Donc, pense toujours à la raison pour laquelle tu cours. Fais en sorte que tu te fasses un plan et que tu atteignes tes objectifs », conseille-t-il.
Attraction internationale
« Montréal a un pouvoir attractif que peu de villes ont, insiste Alex Ratthé. En fin de semaine, tu peux venir courir un marathon, aller voir un match du CF Montréal, manger dans de super bons restaurants. En plus, la communauté de course organise une panoplie d’évènements. Je pense que c’est ce qui fait rayonner Montréal à l’international. »
Dans les commentaires des participants, l’ambiance revient bien souvent. Avec l’aspect vendeur de la métropole, c’est pourquoi le Marathon Beneva de Montréal constitue aujourd’hui la grand-messe de la course à pied dans la province.
Quand on demande à un coureur : c’est quoi ta prochaine course ?, peu importe le moment de l’année, c’est Montréal. C’est notre quatrième édition qu’on livre, puis entre 2022 et 2025, je sens la différence. Alex Ratthé, directeur général de Courons MTL
Bien que le marathon en soit à sa 33e présentation cette année, c’est la quatrième du groupe Courons MTL. Pour l’instant, les promoteurs sont heureux de « donner le marathon aux Québécois et aux Montréalais ».
De fait, 80 % des coureurs viennent de Montréal ou de la périphérie ; 10 % sont d’ailleurs au Québec, et les 10 % restants proviennent de l’étranger. Sur ce dernier volet, Alex Ratthé nous parle d’un plan de développement sur cinq ans, qui « ira chercher une croissance internationale ».
Quant à l’édition suivante, elle sera déplacée de sa case habituelle, en raison des Championnats du monde de cyclisme sur route UCI, qui sont prévus du 20 au 27 septembre 2026.
Les coureurs et coureuses devront donc patienter jusqu’au week-end du 9 au 11 octobre. « Pour un marathon, c’est génial. Les températures d’octobre sont superbes. Aussi, on a vraiment fait attention de ne pas empiéter sur les marathons du P’tit Train du Nord et de Québec », qui se déroulent normalement la première fin de semaine du mois, précise-t-il.
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