TENDANCE | LA COURSE À PIED EN PLEIN ESSOR AU QUÉBEC

Source et crédit photo : LA PRESSE | Marco Campozzi  [Extrait] LA PRESSE, Jean-François Téotonio, 30 avril 2025

Cette année, 7500 coureurs ont pris part au 21 km, tandis que déjà 19 000 personnes se sont inscrites au marathon de septembre prochain, pour une projection de 32 500 participants. C’est donc dire que 40 000 coureurs s’élanceront sur ces deux courses montréalaises cette année.

« Ce sont les plus gros chiffres depuis avant la pandémie », soutient Alex Ratthé, producteur délégué des deux évènements.

Comment s’explique-t-il cette popularité en essor ? « C’est un sport accessible, dit-il. On parle beaucoup de saines habitudes de vie. La course à pied, c’est un peu la base de tous les sports. »

À ce sujet, Ratthé avoue avoir la « prétention de dire que c’est 40 000 personnes, sur deux évènements, qui ont à cœur leur santé ».

« On est vraiment en prévention. Ce sont des gens qui auront moins à consulter pour différents problèmes. »

On peut vraiment se positionner comme un acteur important dans la santé et la vie des gens. Alex Ratthé, producteur délégué de Courons MTL.

Un coureur, ajoute le producteur délégué, est un « vecteur de changement » dans sa famille, sa communauté. S’il se met à mieux manger et à adopter de bonnes habitudes, il y a plus de chances que sa famille, comme ses enfants, suive la parade.

Mais cette inspiration ne se transmet pas que dans les chaumières. Au 21 km comme au marathon, il y a des « stations d’encouragement », menées par différents clubs de course à pied de Montréal. Et ça, ça fait toute la différence.

« J’y vais pour l’ambiance, nous dit David, que nous accostons après la récupération de son dossard au Sports Experts. J’ai déjà fait cette course il y a deux ans. L’ambiance et l’énergie des gens qui viennent encourager, ça donne un petit plus. Tout seul, ce n’est pas pareil. L’énergie, on la sent vraiment. »

Même son de cloche pour Inès et Chadine, de jeunes amies qui s’apprêtaient à participer à leur premier demi-marathon. Elles citent toutes les deux « l’énergie » et « l’encouragement » des « personnes réunies » à cette fin.

« J’ai toujours eu du mal avec la course, dit Chadine. Et là, ça fait six mois que je m’y suis mise. J’aimerais bien faire un demi-marathon, pour ensuite faire un marathon. »

Pour Xich-Vê Hô, le pouvoir du groupe, « c’est inestimable ».

Xich-Vê Hô (prononcé « Sik Vay ») est aujourd’hui ce qu’on appelle, dans le jargon, un « lapin ». C’est-à-dire cette personne qui porte le panneau indiquant par exemple l’objectif de deux heures pour les coureurs qui souhaitent l’atteindre. Le lapin va encourager les participants à manger et à boire aux points de ravitaillement, à accélérer ou décélérer la cadence selon son groupe.

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