TENDANCE | UN TEST GÉNÉTIQUE POUR ASSURER « L’INTÉGRITÉ DE LA COMPÉTITION GÉNÉTIQUE »

Source et crédit photo : LE JOURNAL DE QUÉBEC | AFP | [Extrait] LE JOURNAL DE QUÉBEC, Stéphane Cadorette, 25 mars 2025

World Athletics, organisation qui chapeaute l’athlétisme international, ira de l’avant avec un test de prélèvement buccal qui aura pour but d’assurer qu’une athlète est bel et bien une femme sur le plan biologique.

Le monde du sport en général n’a pas été à l’abri des controverses liées au genre des athlètes dans les dernières années.

L’été dernier, les cas de l’Algérienne Imane Khelif et de la Taïwanaise Lin Yiu-ting avaient soulevé un tollé aux Jeux olympiques de Paris, en boxe.

Plusieurs instances cherchent depuis à déterminer la meilleure façon d’assurer l’intégrité dans le sport, sans pour autant procéder à des tests qui peuvent être considérés comme trop intrusifs.

«C’est important de le faire parce […] qu’il ne s’agit pas seulement de parler de l’intégrité du sport féminin, mais de la garantir», a affirmé le président de World Athletics, Sebastian Coe.

«C’est un moyen très important de créer de la confiance et de maintenir l’attention absolue sur l’intégrité de la compétition féminine», a-t-il ajouté.

Le test en question consistera en un prélèvement de salive à l’intérieur des joues ou de sang séché chez les athlètes féminines.

Pour septembre

L’objectif de l’organisation est que les tests soient mis en place pour les championnats du monde, qui se dérouleront à Tokyo, du 13 au 21 septembre.

Les nouveaux règlements devraient être rapidement rédigés pour ensuite convenir d’un fournisseur de tests.

Les différentes fédérations sportives sont pour l’instant responsables de leurs politiques respectives en matière de genre, mais Sebastian Coe estime que le Comité international olympique (CIO) devra en faire davantage.

«Le processus est assez simple, honnêtement. Aucun des tests n’est intrusif. Ils sont nécessaires et ils seront effectués dans le respect absolu des standards médicaux», a-t-il promis.

Contestation possible?

Coe s’est par ailleurs dit convaincu que cette nouvelle mesure sera à l’épreuve de toute forme de contestation judiciaire.

Depuis 2018, World Athletics impose aux athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) de faire baisser leur taux de testostérone par un traitement hormonal pour pouvoir participer aux compétitions internationales dans la catégorie féminine.

En 2019, le Tribunal arbitral du sport, suivi un an plus tard par le Tribunal fédéral de Lausanne, a validé la démarche sous le principe de «l’équité des compétitions», ajoutant au passage «qu’un taux de testostérone comparable à celui des hommes confère aux athlètes féminines un avantage insurmontable».

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